La première phase de tous ces moulins à paroles consiste à aspirer notre
mécontentement dans un verbiage "radical“ de " gauche“ (1),
pour se disputer nos suffrages, c'est-à-dire de notre soumission. La victoire
de Tsipras et du Syriza, c'est principalement celle d’un système qui a fait
participer le prolétariat au cirque électoral en mystifiant la réalité de sa
démocratie, celle des forces de la bourgeoisie mondiale.
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IL FAUT EN FINIR DU DEVOIR CITOYEN ET DE
LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE
En tant que future gestionnaire ou encore de commissaire d’état, Alexis
Tsipras n’avait pas d’autre mission que de rétablir une crédibilité politique
dans la démocratie bourgeoise, rassurant par là toute la classe bourgeoise de
l’EU qui craignaient une défection des urnes. L’inquiétude de la bourgeoise
était d’autant plus grande au vu indéniable que les partis bourgeois classique
sous leurs différents labels “socialistes“, “communistes“, “démocrates“, sont
usés jusqu’au trognon après des lustres de bons et loyaux services dans la
rapine sociale.
La venue au pouvoir du Syriza n’était qu’un plébiscite destiné à rétablir
l'autorité de l'état, parce qu’il a su rebondir sur l’écœurement “populaire“
par une surenchère et ainsi monopoliser les voix visant à étouffer notre
mécontentement et fermer toute perspective de lutte… La participation aux
élections ou à un référendum sera toujours une victoire de l’État et sa
démocratie et, une défaite pour nous prolétaires.
La préoccupation de la bourgeoisie est de maintenir et renforcer “l’unité
nationale“, alors gauche, droite, extrême gauche ou extrême droite, qu’importe
qui sera à la commande l'état, qu'importe que les gestionnaires soient élus ou
cooptés (2). La stratégie est toujours la même, nous
détourner de nos préoccupations de classe, en nous appelant dans cette
circonstance a “nos devoirs de citoyens“, pour mieux camoufler nos antagonismes
de classe.
- Leur hantise est que nous commencions à nous
organiser en dehors et contre eux, pour affirmer nos besoins contre la dictature
de l’appareil capitaliste qu'ils gèrent !
- Dénoncer Tsipras et son parti n’est en rien
brisé les illusions sur la démocratie bourgeoise, bien au contraire, la
lutte contre les gestionnaires des états bourgeois ou de leur tyran n'a
aucun sens pour le prolétariat.
- Alors bien sûr, nous pouvons cracher sur la
gueule du Syriza et de Tsipras, mais les problèmes essentiels, ce sont les
illusions entretenues sur l’État et sa sacro-sainte démocratie citoyenne,
les élections, les référendums. Aidé pour cela par toute une clique de
rabatteurs ! Partis de droites, de gauche, d’extrême-gauche,
d’extrême-droite !
- Qu'importe le vainqueur, l'important c'est la
participation dans ce carrousel des vaincus !
Seule la lutte des classes contre nos exploiteurs et leurs organes
d’asservissement (La démocratie politique : constitution, parlement
et sa démocratie sociale : les partis, les syndicats) du capital,
c'est-à-dire contre les organes de la contre-révolution qui engendre
l'impuissance et les illusions politiques du prolétariat, parviendront à y
mettre fin.
IL FAUT EN FINIR DE TOUTES LES ILLUSIONS
ÉLECTORALISTES
C’est pour la classe ouvrière plus de misère, d’austérité, de répression et
de guerres, il n’y a pas d’autre alternative que la lutte révolutionnaire pour
la destruction de ce qui nous détruit. La dictature de l’économie capitaliste
impose la nécessité de la destruction révolutionnaire de la société bourgeoise
mondiale.
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Qu’étions-nous supposés trouver dans le programme
d'un candidat du Syriza ou d'un autre parti assujetti à la démocratie politique
bourgeoise ? Rien ! Rien d’autre qu’un programme représentant les intérêts
de la classe bourgeoise et, il ne saurait en être autrement. (4)
Non, il n’y a pas eu de trahison, un simple tour de passe-passe, qui
consiste à changer les gestionnaires à la tête de l’État pour préserver la
dictature du profit et de sa démocratie.
- Comme
l’écrivait un certain K.Marx. « Là où il existe des partis politiques,
chacun voit la cause de tout mal dans le fait que son adversaire est au
gouvernail de l’État, et non pas lui. Même les politiciens radicaux et «
révolutionnaires » cherchent la cause du mal non dans la nature de l’État,
mais dans une forme spécifique de l’État qu’ils veulent remplacer par une
autre forme d’État ».
Karl Marx, Gloses critique en marge de l’article « Le roi de Prusse et la
réforme sociale, par un Prussien ». 1844.
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Ce n'est donc pas dans la critique de tel ou tel programme des politiciens
de gauche ou de droite, que les communistes doivent orienter leur action, mais
dans la dénonciation, démystification pure et simple de la nature de l'État en
tant qu'instrument, exclusivement attribué à la défense des intérêts
économiques de la classe possédante : la bourgeoisie ; attendu que l'État est
par excellence l'appareil dont cette dernière s'est dotée. Dans cette
circonstance, la démocratie ne peut donc être qu'un espace convenu par et pour
le pouvoir économique et rien d’autre.
La démocratie bourgeoise est la forme la plus aboutie des dictatures de
classe, puisqu'elle parvient à l'aide de son système électoral, à obtenir le
consentement de la classe qu'elle exploite, jusqu'à l'acceptation totale de son
esclavage. Le prolétariat atomisé puis abruti par les médias pour être ensuite
dilué dans la bouillie citoyenne, de fait, il devient manifeste que toutes les
élections s'opposent a de véritable lutte ouvrière et portent préjudice à son
émancipation.
- Certes,
l’abstention par l’écœurement, le dégoût, le mépris, n'est pas en soi un
acte révolutionnaire et ne constitue en rien nos ruptures d’avec la
société du capital, un parti bourgeois peut très bien nous appeler a
l’abstention !
Il n'empêche que le rejet social des prétendus « devoirs civiques citoyens
» s’ajoutant à la désertion des syndicats, s'inscrit bien dans les préoccupations
de la bourgeoisie et de ses gestionnaires.
- Il est
donc nécessaire que notre abstention soit un acte conscient ; et non celui
de moutons. Abstention parce que ce n'est pas dans la démocratie, mais
dans la lutte de classe que réside la fin des maux sociaux : exploitation,
misère sociale, misère de notre identité de classe révolutionnaire si nous
nous soumettons aux intérêts et aux diktats des partis, des syndicats, des
gauchistes qui attendent leur tour en dignes héritiers des exploiteurs.
·
Il est nécessaire que notre abstention
soit une abstention active ; parce que nous devons lutter contre toutes les
manœuvres capitalistes d'abêtissement collectif et a leur cirque du
"citoyennisme responsable" qui nous enfume en opposant la gauche à la
droite du capital , ou encore “la
démocratie au fascisme“ qui ne sont que les deux faces d'une même pièce, en
nous invitant à voter pour sauver la démocratie de nos exploiteurs, nous
soumettant ces inepties comme vital, alors que c'est un problème qui réellement
ne nous concerne pas !
Ou pire encore, pour exterminer une fraction
de la population !
Qu'importe que l’armée de nos bourreaux soit en uniforme ou en civil ! Ce
qui est importe, c'est de vivre et de vivre debout ! .... Et pour cela il n'y a
qu'une solution pour l’humanité, pour toute la société : LA Révolution Sociale
!
Aujourd’hui , la situation mondiale de notre classe est pour la moins
confuse, déboussolée, sans réelle perspective, le manque de solidarité, de
confiance, de luttes commune représente, pour toute la classe, une capitulation
devant les intérêts de ses exploiteurs. Nous ne pouvons dans l’immédiat que
lutter et dénoncer l’État et sa démocratie dont l'escroquerie politique,
suintent le sang et la misère, cautionnés et gérés par les escroqueries des
prétendus socialistes ou communistes, gauchistes et, autres saloperies de “la
gauche radicale“ (qui ne vise que par des solutions étatistes), sans parler des
syndicats autres fraction de l'État.
En Grèce, comme partout dans le monde les révolutionnaires doivent agir
comme si le monde entier était un seul pays, il faut en finir avec toutes ces
illusions dans le cirque parlementaire, de la comédie des partis bourgeois,
mais aussi des syndicats qui n’ont d’autre fonction que de préserver la paix
sociale et de négocier au plus offrant la vente de notre force de travail ou de
nous jeter au rebut.
Seule l’audace, la détermination, la conscience
et la volonté d’en finir par une lutte acharnée et sans concession,
parviendront à résoudre mondialement le problème de notre classe, mais il faut
pour ça impérativement étendre l’unification des luttes ouvrières par-delà les
frontières, pour mettre à bas ce système qui ne nous promet que de sorts
funestes en nous entraînant dans leurs gabegies et autres catastrophes humaines
et planétaires.
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VIVE LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE MONDIALE !
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(1) Depuis près de deux siècles, nous pouvons constater que la bourgeoisie n’a
rien à craindre (et pour cause) de mettre les gauchistes à contribution dans la
gestion de leur affaire (à l’exception de quelques états aux conceptions encore
moyenâgeuses), nous pouvons le constater davantage encore en France par le
nombre de serviteurs dévoués au capitalisme, les plus beaux fleurons, que nous
ont été donné par le courant trotskiste et maoïste qui se trouve aujourd’hui
dans le gouvernement d’Hollande et hier dans celui de Mitterrand. Il en est de
même dans le reste du monde : Amérique du Sud avec Chávez au Vénézuela, Lula da
Silva Parti des Travailleurs du Brésil (puis celle sous la houlette de l’ex-«
guérillera » Dilma Roussef), Evo Morales en Bolivie, et aujourd’hui la troïka
PTS- FIT et le PO parti trotskiste de Nicolas del Cano en Argentine qui affûte
ses couteaux. La relève est là aussi en Europe avec Pablo Iglesias du Podemos
constitué des «néo-indignés», en Espagne, Beppe Grillo du M5S (parti des cinq
étoiles) en Italie, Die Linke en Allemagne, NPA, Mélenchon, Montebourg en
France, tous surf sur la vague de l’écœurement vis-à-vis des classes politique,
dénonçant ici et là le bipartisme ou encore la corruption généralisée du pays
et la misère de ce “Pôvre Peuple“.
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(2) Pour preuve, l’offensive de la
bourgeoisie au pouvoir n’a jamais été aussi inspirée dans sa propagande
citoyenne. On peut dire que l’attentat de Charlie a boosté le “citoyennisme
laïque“. Patriotisme a outrance, leçon de civisme et de morale a l’éducation
nationale, les lycéens auront désormais un "parcours citoyen" un
nouvel enseignement moral et civique de 300 heures de l'élémentaire à la terminale.
L’armée propose un service civique, l’entraide citoyenne, commémoration
patriotique à tout-va, bourrage de crâne médiatisé et relayé par ces prétendus
philosophes, économistes, historiens et autres curés, tous plus réactionnaires
les uns que les autres. Toutes les bravoures du citoyen lambda sont aussitôt
récompensées par les hochets de la république et diffusées en "prime
time" sur toutes les chaînes et, en boucles sur les chaînes d'info en continu
jusqu'à la nausée.
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(3) En dehors
de ses luttes, la classe ouvrière se trouve embastillée, illusionnée dans
le jeu des partis politiques et, ne peut donc manifester son mécontentement que
dans le cadre démocratiquement imposé, c'est-à-dire celui des
syndicats qui, malgré une forte défection, n'en est pas pour autant absent
de son activité contre-révolutionnaire, animé par les gauchistes et leur
prétendu syndicalisme de base (…) Pour pallier à cette défection
d'adhésion syndicale, l'état n'a rien trouvé de mieux que d'imposer les syndicats
par une loi du 1ER janvier 2015 art. L. 2135 qui rend les
syndicats obligatoires par 'une cotisation unique de 0,014% répartie entre
les syndicats d'employeurs et les salariés. Autrement dit, une cotisation
obligatoire prélevée sur l'ensemble des salariés. Il est vrai qu'auparavant
les syndicats étaient financés par l'Union des industries des métiers de la
métallurgie (UIMM, syndicat des patrons, l'un n'empêchant pas l'autre de
continuer) Aujourd'hui plus que jamais on ne peut que réaffirmer la
véritable nature des syndicats comme étant une fraction de l’état capitaliste au
sein de la classe ouvrière.
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(*) Il n'est pas question pour nous d’émettre des
critiques sur le contenu du programme du Tsipras,
ni d’appuyer ou de justifier nos positions par rapport a des articles d’un
groupe de dix-huit économistes distingués (incluant deux lauréats du Prix
Nobel et un ancien membre du Comité de politique monétaire d’Angleterre) parut
dans le Financial
Times, approuvant des aspects de la politique économique
de Syriza ….comme le fait le CCI en France, pour
"prouver" la nature bourgeoise du Tsipras
et de son candidat. (La critique de
l'économie capitaliste et de l’État a suffisamment été faite). L'activité des communistes est
totalement déterminée par l’antagonisme fondamental entre bourgeoisie et
prolétariat, et ce dans tous les pays du monde.