LA MORT DE RÉMI
FRAISSE N’EST PAS UNE BAVURE,
C'EST UN ASSASSINAT
VOULU PAR LA SOCIAL-DÉMOCRATIE
AU POUVOIR EN FRANCE
L’assassinat de
Rémi Fraisse, un jeune botaniste « militant » de 21 ans, a bien
tourné à un affrontement social. Bien que le Comité scientifique
régional du patrimoine naturel et le Conseil national de la protection de la
nature aient, de leur côté, émis des avis défavorables à la
construction d’un barrage ou d’une retenue d’eau prévu pour établir un
modèle agricole productiviste! L’Etat se fiche de l’avis de ces
observateurs ! Il est là pour protéger et gérer des intérêts “particuliers ceux
de la classe capitaliste“ et non ceux de la population.
Ce qui est en jeu, ce n'est donc pas seulement le projet de
barrage ou d’une retenue d’eau de Sivens, ni le projet de construction de
l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes , c'est le monde qui va avec et qui a un
nom, le capitalisme, qu'il soit géré par la droite ou par la gauche du capital
: c’est cette forme d'organisation « sociale » fondée sur la domination et
l'exploitation du travail ainsi que sur la dépossession des biens de production
ou de l’appropriation des espaces ruraux par les forces armées, avec pour
conséquences la famine; la misère aux quatre coins de la planète et le saccage
des ressources dites naturelles.
LES DIFFÉRENTES FRACTIONS BOURGEOISES SE
PARTAGENT LE TRAVAIL
Aujourd’hui, les Verts (C. Duflot dans son rôle d’apôtre au
parlement réclamant une minute de silence) réclament une enquête parlementaire,
ben voyons, alors que ceux-ci sont les premiers à barboter dans l’auge
gouvernementale, l'UMP une enquête administrative et Delphine Batho PS (la
limogée d'Ayrault) veut saisir le défenseur des droits. Tous veulent nous faire
croire qu’il s’agit là d’une guéguerre entre des écolos gauchistes et force de
l’ordre, alors que ce sont près d’une quarantaine de grenades offensives qui
ont été balancées par les militaires dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, en
pleine nuit et en plein désert.
Qu’il le veuille ou
pas le social-démocrate Cazeneuve ministre de l'Intérieur nous sort un
vieux classique de la bourgeoisie que de mettre en avant la violence de nos
actions de classe pour justifier sa propre violence. La sienne étant légitimée
par tout son arsenal juridique et idéologique. De même, c'est un vieux
classique étatique de justifier l'usage de flics surarmés, de grenades et
autres saloperies de leur invention pour réprimer des prolétaires en lutte,
armé de pierres, de frondes et de boulons. Il s’agit bien là d’un crime
d’état et d’un avertissement aux mouvements futurs si ceux-ci refusent de se
laisser encadré par les fameux partenaires sociaux, c'est-à-dire ceux qui nous
baladent “Parti de gauche, gauchistes et syndicats“, qui sont pour toutes les « révolutions » tant
qu’elles sont nationales démocratiques
et citoyennes !!!!
Seule la bourgeoisie peut user de violence en toute impunité,
ce sont ses lois et ses Cours de justice qui le certifient, ce sont ses flics,
ses armes qui nous l'imposent par la force. Quant à notre violence de classe,
elle est systématiquement taxée de terrorisme par nos ennemis. L'erreur serait
de croire qu'il pourrait en être autrement, nous n'avons rien à attendre de
leur justice et de leurs lois parce qu'elles ne sont de toute façon élaborées
que pour nous réprimer. L'unique violence acceptable pour l'Etat c'est la
sienne, qui n'est autre que la violence du taux de profit.
Le message de
Cazeneuve et de la bourgeoisie qu’il représente est clair et sans ambiguïté et
s’adresse de toute la classe ouvrière, aux sans réserve, aux crèves la
faim, c’est un avertissement envoyé à une classe sociale, la nôtre,
faire de nous des êtres résignés qui ne se révoltent pas, qui obéissent
sans broncher, la tête basse. Notre futur se trouve au-delà de toute médiation,
au-delà des états-nations, au-delà de toute tentative de reformer le
capitalisme. Notre futur se situe dans la destruction de l’économie et
exprime incontestablement la tendance du prolétariat à s’organiser plus
consciemment, de dépasser certains des cloisonnements qui entravent nos luttes.
Nous n'avons qu'un seul tyran la bourgeoisie un seul ennemi, son système
pourri, le capitalisme. C'est par des mots d'ordre unificateurs qui dépassent
et rejettent les revendications formatées par les chiens de garde du capital
(P “C“, P“S“, Parti de “Gauche“ Gauchistes de touts poils et syndicats)
que nous viseront les rapports sociaux dans leur ensemble. Notre objectif ne se borne pas
aux « tous ensemble » ni comme un moyen de satisfaire les diverses
revendications catégorielles portées par les secteurs en lutte, mais comme la
méthode qui doit faire voler en éclats les replis
corporatistes, usinistes, cadre dans lequel excellent la vermine
syndicale, c'est-à-dire une impasse! La
« convergence des luttes" ce n'est ni les "marmites du diable",
ni des panacées, elles doivent servir de base à tous les conflits à venir en
gardant comme pratique l’interaction constante entre ses objectifs
émancipateurs et les moyens dont elles se dotent pour y parvenir. La convergence des luttes est une nécessité, nous ne
nous attaquons pas aux "excès" du capitalisme, nous sommes contre
toute la société, ses règles et ses comportements imposés et nous luttons avec
conséquence pour son renversement et sa disparition définitive.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire