DE
L'UKRAINE AUX BALKANS,
DES BALKANS AU RESTE DU MONDE
A BAS TOUTES LES NATIONS DU MONDE
Nous affirmons qu'il
serait faux de considérer l'idée que ce serait uniquement une question liée « a
une nation particulière » l'antagonisme fondamentalement est le même partout
; que leur problème est une question posée au prolétariat mondial qui sera
contraint de s'unir internationalement pour être capable d'en finir. Il ne s'agit pas pour
nous de faire l'apologie d'une prétendue révolution, il serait inconséquent de
notre part de flatter ces mouvements sans dénoncer les manœuvres réactionnaires
qui heurtent de pleins fouets toute solidarité effective de classe. Tous
les discours nationalistes ne mènent qu'à la division de la classe ouvrière
et à son massacre ponctuel. La bourgeoisie Ukrainienne ne
manquera pas d'appeler le prolétariat à se sacrifier pour sauver l'économie
capitaliste basée sur son exploitation et en cas de lutte à lui envoyer ses
flics et son armée pour mieux la mater !
LE MOUVEMENT OUVRIER A DES PRINCIPES INÉBRANLABLES :
LE PREMIER EST QUE
LE PROLÉTARIAT N'A PAS DE PATRIE.
La lutte pour 1' émancipation est une lutte internationale de classe qui n'a
que faire d'une solidarité qui ne vise pas directement à la déstabilisation et
à la destruction de son propre pouvoir capitaliste national, de sa propre
patrie ! Dénoncer sans relâche les manœuvres des classes bourgeoises et la
manière dont elle s'organise, semant ses poisons nationalistes, brandissant ses
oripeaux, entonnant leurs chants funestes patriotiques, en ayant pour unique
projet de ranger la classe ouvrière derrière ses idéologies nauséabondes, sous
le déguisement de « démocratie » pour mieux confisquer la direction de ces
révoltes en leurs faveurs. La nation
est une unité de l'exploitation mondiale de
notre force de travail, au prix de notre vie condamnée au bagne, à la faim ou à
la guerre.
GUERRE AU CAPITALISME INTERNATIONAL ET A SA DÉMOCRATIE :
MORT A L ÉCONOMIE
NATIONALE.
La bourgeoisie
internationale à comme unique perspective, la destruction de cette force en la
canalisant dans des polarisations inter-bourgeoises et inter-impérialistes,
pour préserver sa survivance. Les perspectives de la bourgeoisie
Ukrainienne d'entrer dans la Communauté européenne se résumeraient pour la
classe ouvrière de sortir de la caverne d'un voleur pour entrer dans celle d’un
autre.
Si comme le pense certains, la
conscience politique n'est pas la prérogative des minorités révolutionnaires,
nous ne sommes pas exemptés de dénoncer toutes les entraves qui surviennent
pour faire obstacle à notre émancipation. Comme il est de notre devoir de
démontrer qu'il n'y a pas de différence entre les luttes des prolétaires en
Grèce, Algérie, Tunisie, en Égypte, en Libye, au Bahreïn, en Syrie, au Yémen,
Venezuela, Turquie, Bosnie, Ukraine, de réaffirmer qu'elles n'ont pas de causes
différentes, qu'elles n'ont pas d'ennemi différent, qu'elles n'ont pas de
perspectives différentes, quels que soient les résultats que ces luttes
pourront connaitre, elles seront tout appelées à revenir sur le devant de la
scène, en espérant qu'elles auront tiré les leçons de leurs faiblesses et
qu'elles seront en mesure d'entrainer une coordination avec toutes les autres
luttes du prolétariat mondiale.
D'ailleurs, la
bourgeoisie mondiale ne s'y trompe pas devant l'usure galopante du verbiage des
nationalistes. Pour exemple, peu d'écho a été fait des dernières luttes
qui ont eu lieu en février 2014 en Bosnie, ou Bosniaques, Serbes et Croates
manifestaient les uns à côté des autres, ce qui représente un grand danger pour
la classe bourgeoise et aux politiciens nationalistes à la tête des
États. Parmi les principales revendications des manifestants
de Tuzla, on trouvait : le paiement des arriérés de salaire de
plusieurs entreprises privatisées depuis le début des années 2000 ; le
paiement des retraites actuellement impayées à cause des patrons des
entreprises privatisées qui ont tout simplement arrêté de payer les cotisations
sociales ; et, plus en général, une solution pour lutter contre le chômage
et la misère dans laquelle se trouve une grande partie de la population, on
estime que le taux de gens sans emploi en Bosnie-Herzégovine est de 44 % et
plus de 60% parmi les moins de 25 ans.
Les manifestants se sont dirigés vers le siège
du HDZ croate et celui du SDA bosniaque, les deux
principaux partis nationalistes, qu'ils ont finis par incendier. Et encore
une fois, c'est la bureaucratie syndicale, toujours fidèle à la défense de
l'ordre bourgeois, qui s'est jointe au concert des pleutres, en déclarant le
vendredi 7 février : « Nous ne pouvons pas être solidaires de cette
violence, c'est inadmissible ». À cela, il faut mentionner les
mobilisations qui ont secoué l'année dernière la Roumanie, la Bulgarie, la
Slovénie ou encore la Grèce. Un des dangers pour les capitalistes des
Balkans et au-delà, c'est que la radicalité du mouvement de Bosnie-Herzégovine
ne se déplace pas vers d'autres pays dont la situation sociale est
catastrophique. Alors les jérémiades de Barack Obama et les roulements
d'épaules de Poutine, ont bien d'autres préoccupations que l'indépendance de
l'Ukraine, dont aucune des deux puissances impérialistes ne veulent soutenir
financièrement (ou de quelques broutilles). Quant aux aspirations des
bourgeois nationalistes d'Ukraine soutenu par J.Kerry, d'une alliance avec
l'UE risque vite de désenchanter devant des contraints qu'ils seraient forcés
d'imposer à une population déjà dans une grande précarité et de surcroît, l'UE
n'a pas du tout l'intention de faire entrer l'Ukraine dans les conditions actuelles. Les
puissances impérialistes se refilent l'Ukraine d'aujourd'hui comme une patate
chaude, mais aucun n'en veulent ! Leurs perspectives ne peuvent être plus
claires, dominer, manipuler le monde et ranger les combattants dans l'un ou
l'autre camp impérialiste perpétuer une guerre civile (voir une guerre
généralisée) pour qu'ils se massacrent entre-eux afin d'éviter,
ce que les forces bourgeoises craignent le plus la révolution sociale!
Les travailleurs d'Ukraine comme ceux des
Balkans doivent rejoindre les luttes de la classe ouvrière internationale pour
mettre fin à un système sanguinaire, contre toutes les forces bourgeoises et
leurs États, qu'ils soient «dictatoriaux» ou «démocratiques» ou encore
« Théocratique ». Nous n'avons qu'un seul tyran la bourgeoisie,
un seul ennemi, son système pourri, le capitalisme ! Il n'y a pas de
problème Ukrainien, mais un problème international du prolétariat mondial
contre le capitalisme mondial. Guerre au capitalisme international, mort à
l'économie du capitalisme mondiale.
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSONS-NOUS
SUPPRIMONS LES ARMÉES,
LES POLICES, LES FRONTIÈRES, LE TRAVAIL SALARIÉ.
ARMES POUVOIR ÉCONOMIE AU
PROLÉTARIAT.